Sous le soleil ardent du désert, un géant de verre et d'acier capte l'énergie du futur. Dubaï vient de décrocher deux records mondiaux Guinness avec son projet solaire hybride de 700 MW, combinant énergie solaire concentrée (CSP) et photovoltaïque (PV). Une prouesse technologique qui propulse l’émirat à l’avant-garde de la transition énergétique mondiale.
Le jour se lève sur le désert. La lumière mord l’horizon, et déjà, des milliers de miroirs s’animent, tournant lentement vers le ciel comme des tournesols d’acier. Devant eux se dresse un géant : une tour solaire de 263,126 mètres, la plus haute du monde. Bienvenue dans le parc solaire Mohammed bin Rashid Al Maktoum à Dubaï.
Cette installation hybride de 700 MW vient d’inscrire son nom dans le livre Guinness des records. Elle combine 600 MW d’énergie solaire concentrée (CSP) avec 100 MW de photovoltaïque (PV), sur une superficie de 44 km². Le cœur du dispositif : une technologie au sel fondu capable de stocker la chaleur jusqu’à 15 heures, garantissant une production électrique stable, jour et nuit.
Résultat : 320 000 foyers alimentés et 1,6 million de tonnes de CO₂ évitées chaque année. Une avancée majeure pour l’objectif de Dubaï : atteindre 100 % d’énergies propres d’ici 2050.
« Ce n’est pas une course aux records », insiste Saeed Mohammed Al Tayer, PDG de DEWA. « C’est une course pour l’avenir. »
Ce futur s'appuie sur 4,3 milliards de dollars d’investissements privés, grâce au modèle de Producteur d'Énergie Indépendant (IPP). Des entreprises comme ACWA Power (Arabie Saoudite) et Shanghai Electric (Chine) ont uni leurs forces pour faire de cette vision une réalité.
Mais au-delà des chiffres, le projet évoque un changement culturel. Dans les couloirs vitrés du centre de supervision, ingénieurs et techniciens surveillent les écrans pendant que les champs de miroirs dansent avec le soleil. Le désert, hier stérile, devient source d’espoir et d’innovation.
Avec une capacité déjà atteinte de 2 860 MW, le parc vise 5 000 MW d’ici 2030. Le coût moyen de l’énergie produite reste compétitif : 7,3 cents US/kWh pour le CSP et 2,4 cents pour le PV. Dubaï prouve que la durabilité peut être rentable.
Les délégations étrangères affluent, curieuses de comprendre le modèle. Car ici, il ne s’agit pas seulement d’électricité — mais de souveraineté énergétique, de résilience climatique et de fierté nationale.
Le soleil se couche. Les miroirs s’immobilisent. Mais la chaleur stockée continue de faire tourner les turbines. Dubaï brille même dans l’obscurité.
Pour les investisseurs, ce projet solaire est un signal fort : Dubaï s’engage durablement dans les infrastructures vertes. Cela ouvre de nouvelles perspectives dans l’immobilier résidentiel, commercial et industriel.
Le boom solaire de Dubaï éclaire plus que le réseau électrique : il illumine aussi le marché immobilier. Investisseurs, à vos lunettes de soleil !