Lors du Forum du leadership Mohammed bin Rashid, les dirigeants de Dubaï ont annoncé une série de mesures visant à réduire les coûts de l’éducation privée et du logement. L’objectif : maintenir l’attractivité de la ville, fidéliser les talents internationaux et améliorer la qualité de vie des familles. C’est un tournant stratégique majeur pour une ville souvent perçue comme réservée à l’élite.
Le hall du Forum du leadership Mohammed bin Rashid était baigné de lumière dorée ce matin-là. Les conversations s’éteignent alors que Sheikh Mansoor monte sur scène. Avec calme mais fermeté, il lance : « Nous construisons une ville pour les gens, pas seulement pour les gratte-ciel. »
À Dubaï, ces mots sonnent comme une révolution douce. Longtemps centrée sur le prestige et le luxe, la ville engage un virage politique : celui de l’accessibilité. Moins de coûts pour les écoles privées. Moins de loyers intenables. Plus de place pour les familles et les classes moyennes.
Le plan repose sur deux piliers : l’éducation et le logement. Les autorités veulent augmenter le nombre d’écoles privées abordables, tout en améliorant la transparence des coûts. Côté logement, plus de terrains seront dédiés à des projets de logements à loyers modérés. Des incitations fiscales et des procédures accélérées seront mises en place pour les promoteurs.
'C’est une excellente nouvelle', confie Lamine, père de trois enfants à Dubai Silicon Oasis. 'L’école de mes enfants me coûte une fortune. Une baisse de 20% changerait tout.'
Les loyers à Dubaï ont bondi ces dernières années. Pour y remédier, la ville table sur :
Pour les promoteurs, la tendance est claire. 'Le marché évolue,' explique Amal K., directrice de projet immobilier. 'Nous développons déjà des résidences pour familles, à prix contenus, dans des quartiers bien desservis.'
À travers cette réforme, Dubaï veut se projeter dans le futur. Une ville durable, humaine, où les talents restent. Car aujourd’hui, le coût de la vie est un critère majeur pour les expatriés. En agissant maintenant, la cité-État s’assure un avantage compétitif sur le long terme.
Pour les investisseurs, ce virage ouvre de nouvelles perspectives. Le marché immobilier de Dubaï, longtemps dominé par le luxe, s’ouvre désormais à des segments plus larges. Les logements de milieu de gamme deviennent un terrain fertile, soutenu par les politiques publiques.
Ce repositionnement stratégique stimule une nouvelle dynamique d’investissement. Miser sur les quartiers en développement, proches des infrastructures éducatives ou des hubs familiaux, peut offrir un excellent retour sur investissement. Une ville plus inclusive est aussi une ville plus stable — un atout majeur pour les investisseurs avisés.
