À Dubaï, on paie son café, sa facture d’électricité ou son taxi d’un simple geste sur l’écran du smartphone. Avec plus de 75 % des paiements déjà numériques, la métropole du Golfe veut aller plus loin : devenir l’une des cinq villes les plus cashless au monde. Un objectif soutenu par un plan stratégique ambitieux, porté par un comité gouvernemental dédié à la transformation digitale. Pour les habitants, les visiteurs et les investisseurs, c’est une nouvelle ère de fluidité, de sécurité – et d’opportunités.
Dans un café de Business Bay, le serveur dépose un latte bien mousseux sur la table. Pas de monnaie à rendre. Le client a déjà payé – sans contact, via une appli. À Dubaï, les billets s’effacent doucement du paysage urbain.
La ville poursuit désormais un objectif clair : intégrer le Top 5 mondial des villes les plus avancées dans la suppression de l’argent liquide. Et elle s’en donne les moyens. Selon le Département de l’économie et du tourisme, plus de 75 % des transactions se font déjà par voie électronique.
Le moteur de cette transformation ? Le « Dubai Cashless Framework », une feuille de route qui mobilise plus de 40 entités publiques et semi-publiques autour d’une même vision. Le comité suprême pour la transformation digitale, dirigé par Hamad Obaid Al Mansoori, pilote l’opération avec détermination.
Ce changement se ressent partout : factures, transports, écoles, administrations. « Même pour donner un pourboire, on utilise une appli », sourit Leïla, expatriée française dans le quartier de JBR. « C’est simple, rapide, et on se sent en sécurité. »
Mais l’ambition va au-delà du paiement. Il s’agit d’installer un écosystème numérique cohérent, interconnecté et accessible. Le groupe de travail dédié, le Cashless City Working Group, veille à l’harmonisation des politiques, des plateformes et des technologies.
Pourquoi ce virage digital ?
Les défis ne manquent pas : l’inclusion numérique, la protection des données, la fracture générationnelle. Mais Dubaï avance, avec une base technologique solide – blockchain, intelligence artificielle, applications gouvernementales unifiées.
« L’objectif n’est pas juste de supprimer le cash », insiste Al Mansoori. « C’est de repenser l’expérience urbaine. »
Dans cette ville où les records sont la norme, le prochain défi ne se mesure pas en mètres ou en dollars, mais en clics – et en confiance.
Pour les investisseurs immobiliers, la digitalisation de Dubaï est une aubaine. Une ville cashless attire les talents, les entreprises technologiques et les jeunes actifs, renforçant la demande en logements modernes et en bureaux connectés. Les paiements numériques fluidifient la gestion locative, sécurisent les flux financiers et ouvrent la voie à de nouveaux modèles d’investissement basés sur la fintech. L’immobilier à Dubaï devient ainsi un pilier clé de cette transformation digitale.