Le 5 septembre, les communautés musulmanes du monde entier célèbrent le Mawlid al-Nabi – la naissance du Prophète Mohammed. Une journée empreinte de spiritualité, de générosité et de festivités culturelles. Dans de nombreux pays, c’est un jour férié, ancré dans le tissu social et religieux. Mais cette commémoration influence aussi les économies locales – notamment le secteur immobilier en pleine expansion.
À Fès, les ruelles de la médina brillent de mille feux. Des guirlandes colorées pendent entre les balcons, et des enfants courent, lanternes à la main, au son des tambours. L’odeur du pain chaud se mêle à celle de la fleur d’oranger. C’est le Mawlid – l’anniversaire du Prophète Mohammed – et la ville vibre d’émotion et de ferveur.
En Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et bien au-delà, ce jour est un moment de rassemblement. Les mosquées accueillent les fidèles pour réciter des poèmes en l’honneur du Prophète. Les familles préparent des plats traditionnels, les enfants reçoivent des cadeaux, et les plus démunis sont généreusement aidés.
« C’est une fête du cœur », dit Leïla, étudiante à Casablanca. « On se souvient de la bienveillance du Prophète, et on essaie de la transmettre autour de nous. »
Cette année, le 12 Rabi al-Awwal, date islamique du Mawlid, tombe le 5 septembre. Dans certains pays, il est férié. Ailleurs, il est célébré dans les maisons, les écoles, les quartiers. Des concerts de chants religieux, des conférences, des marchés alimentaires animent les villes.
À Tunis, les pâtisseries vendent des montagnes de makroud et de zlabia. À Istanbul, les hôtels proches des lieux saints font le plein. À Dubaï, des événements culturels et religieux attirent les familles et les touristes. C’est aussi une période où les dons explosent – pour les mosquées, les orphelinats, les écoles coraniques.
Au-delà de la religion, le Mawlid est une célébration de l’identité, de la mémoire et du vivre-ensemble. Une lumière dans la ville, dans les cœurs, et parfois, dans les chiffres économiques.
Le Mawlid n’est pas seulement un moment de paix spirituelle – c’est aussi une opportunité économique. Les villes ayant une importance religieuse voient leur fréquentation augmenter, stimulant la demande en hébergements, commerces et infrastructures. À Médine, Le Caire ou Istanbul, les taux d’occupation hôtelière grimpent. À Dubaï ou Abou Dhabi, les promoteurs lancent des offres spéciales liées à la fête.
De plus en plus d’investisseurs s’intéressent aux produits immobiliers conformes à la finance islamique. Les REITs halal ou les résidences axées sur des modes de vie religieux attirent une clientèle croissante. Comprendre le calendrier culturel et religieux devient essentiel pour anticiper les cycles de consommation, de location et d’investissement dans les pays à majorité musulmane.
