Du 15 novembre au 4 janvier, Manar Abu Dhabi 2025 transforme mangroves, souk et oasis en scènes lumineuses autour du thème « The Light Compass ». L’édition rassemble 15 artistes et collectifs de 10 pays avec 23 installations — projections, sculptures et œuvres immersives — complétées par performances musicales, conférences et ateliers.
La nuit tombe sur Jubail Island et les palmes dessinent des ombres qui tremblent. Soudain, un globe de verre attrape la lumière et la fendue silhouette d'une passante devient constellation. C’est ici que Manar Abu Dhabi 2025 vous invite: à vous promener dans la lumière comme dans un récit vivant.
La programmation, conduite par Khai Hori en collaboration avec Alia Zaal Lootah, Munira Al Sayegh et Mariam Alshehhi, joue avec les contours du paysage urbain et naturel. "The Light Compass" interroge le rôle ancestral de la lumière dans le Golfe et le remet en jeu via des technologies contemporaines et des gestes artistiques sensibles.
Sur Jubail Island, Pamela Poh installe « Eden », des structures d’acier et des sphères de verre suspendues qui semblent retenir des souffles. Chaque pas sous l’œuvre provoque une réverbération: votre reflet se fragmente en micro-paysages. DRIFT présente « Unfold », une pièce qui convertit vos données biométriques en fleurs génératives et en paysages sonores — votre pouls devient orchidée numérique. Shaikha Al Mazrou expose « Contingent Object », un anneau de 30 mètres où l’eau salée se cristallise, comme si la terre écrivait une nouvelle géologie sous nos yeux.
Les sentiers des oasis d’Al Qattara et d’Al Jimi placent les œuvres dans la fraîcheur du jour tombant. Rafael Lozano-Hemmer propose « Translation Stream », qui diffuse la poésie contemporaine émiratie en un flot lent de lettres; « Pulse Canopy » répond aux battements du cœur et illumine l’espace d’une présence partagée. Maitha Hamdan présente « Breath of the Same Place », deux installations lumineuses qui semblent respirer avec le paysage. Dans une cour, « Cycle of Circles » d’Ammar Al Attar capture en photographie le mouvement circulaire d’un vélo — un portrait qui tourne.
Au Souq Al Mina, KAWS installe sa sculpture « HOLIDAY » : la figure emblématique, adossée, tient un croissant de lune illuminé — monument pop et douceur contemplative à la fois.
Le programme de dialogues et conférences approfondit le lien entre art, technologie et espace public. Le 16 novembre, le collectif de commissaires revient sur la vision de l’édition. Les tables rondes abordent notamment l’art sans IA, l’intersection nature-technologie et la conception d’œuvres publiques adaptées aux lieux. Côté scène, Bedouin Burger et Haepaary offrent des sets mêlant traditions et électro minimaliste, parfaits pour écouter sous le ciel étoilé.
Infos pratiques : Jubail Island ouvre 17h30–00h00 ; Al Ain 17h30–00h00 ; Souq Al Mina 24h/24. L’accès est majoritairement gratuit ; certains ateliers nécessitent une inscription et un droit d’entrée via paad.ae.
En utilisant des lieux comme Jubail Island et les oasis historiques, Manar illustre comment les événements culturels renforcent l’attractivité d’un territoire. Pour les promoteurs et investisseurs, la présence d’installations publiques et d’un calendrier culturel solide augmente la fréquentation et la valeur perçue des projets résidentiels et commerciaux. Intégrez l’accès à des espaces culturels programmés dans vos critères d’évaluation de long terme.
Que vous veniez pour une conférence, un atelier ou simplement pour voir l’eau salée se cristalliser, Manar Abu Dhabi 2025 transforme la lumière en un fil conducteur — une boussole pour redécouvrir la ville la nuit.
