Un visa qui change tout. Avec son Visa Doré, les Émirats arabes unis offrent une résidence de 10 ans aux investisseurs, talents et familles du monde entier. C’est une révolution sociale et économique — et un moteur puissant pour l’immobilier de luxe à Dubaï.
Le soleil couchant embrase les tours de verre de Dubaï. Dans les rues, des McLaren ronronnent, les enseignes brillent en anglais, en arabe, en russe. Mais pour des milliers d’expatriés, le vrai luxe se cache dans leur passeport : un Visa Doré.
Lancé en 2019, ce visa révolutionne l’accès à la résidence longue durée aux Émirats. Il offre 10 ans de stabilité – renouvelables – non seulement aux grandes fortunes, mais aussi aux médecins, ingénieurs, artistes, chercheurs ou étudiants brillants. C’est un changement de paradigme : Dubaï veut des idées, pas seulement des capitaux.
« Pour la première fois, je me sens chez moi ici », raconte Leïla, architecte française installée à Dubai Design District. « Je peux inscrire mes enfants à l’école, acheter un appartement, construire un avenir. »
Plus de 65 000 personnes ont déjà reçu le précieux sésame, dont des stars comme Shah Rukh Khan ou Cristiano Ronaldo. Mais au-delà du glamour, c’est une stratégie d’État. Face à la fin programmée du pétrole, les Émirats cherchent à attirer les cerveaux du monde entier pour bâtir une économie du savoir.
Qui peut obtenir le Visa Doré ?
Les demandes se font auprès des autorités de l’identité et de la citoyenneté. De plus en plus, ce sont les employeurs ou institutions qui proposent les candidats.
Les avantages sont nombreux :
Mais le plus grand changement est mental : Dubaï n’est plus une escale. C’est une destination.
« Avant, c’était un contrat de trois ans. Maintenant, c’est la vie », dit Karim, ingénieur marocain. « J’ai acheté un duplex à Business Bay. Mes enfants parlent arabe et anglais. On est devenus dubaiotes. »
Le Visa Doré a déclenché une ruée vers l’immobilier. Avec la possibilité de rester 10 ans, de plus en plus d’expatriés choisissent d’acheter. D’après Knight Frank, les prix des villas ont bondi de plus de 17 % en 2023, notamment à Palm Jumeirah ou Downtown.
Les promoteurs s’adaptent : les nouvelles résidences sont souvent conçues pour répondre aux critères du Visa Doré, avec des biens au-dessus de 2 millions AED.
Pour les investisseurs, c’est une aubaine. Le visa n’est pas seulement un droit de séjour, c’est une stratégie d’ancrage. Les acheteurs fortunés d’Inde, d’Europe ou de Russie se ruent sur les propriétés de luxe – non seulement pour y vivre, mais pour sécuriser un pied-à-terre dans une région stable.
Les classes moyennes suivent. Les banques proposent des prêts spécifiques pour les détenteurs du Visa Doré. Avec des projets d’infrastructures post-Expo et une fiscalité attractive, Dubaï s’impose comme un refuge pour les familles et les capitaux.
Le Visa Doré, c’est bien plus qu’un document : c’est une clé pour s’ancrer dans l’avenir.
